Les 95% de musulmans du Sénégal vont sacrifier un mouton fin juillet pour la fête de la Tabaski. Mais à cause du coronavirus, le commerce de bétail est au ralenti.
Pour compenser, le président de la République Macky Sall a demandé à plusieurs ministères, via une circulaire, de faciliter l'approvisionnement en moutons pour qu'il n'y ait pas de manque. En mai, il avait déjà prévu une enveloppe de 2 milliards de francs CFA (un peu plus de 3 millions d'euros) pour le secteur de l’élevage.
Sur le terrain en friche d’un quartier central de Dakar, moins de mille moutons et de chèvres sont surveillés par des bergers.
Et les clients sont rares, remarque Moussa Ba, boucher sur ce marché : « D’habitude, il y a beaucoup de moutons, on ne peut pas passer sur la route. Mais à l’heure actuelle, tu ne vois pas les moutons. C’est à cause du coronavirus. »
Assouplissement du contrôle des camions, exonération des taxes, autorisation de trois bergers à bord des véhicules…
Ce sont les nouvelles mesures annoncées par Macky Sall, le président sénégalais.
Depuis mai, les autorités se préoccupent de l’approvisionnement en moutons.
Pourtant, ce n’est pas suffisant, selon le pasteur, Amadou Bâ : « Ça va être très dur trois personnes pour un camion, parce qu’au minimum, il faut cinq ou six personnes pour surveiller les moutons, comment se couchent les moutons... Les mesures annoncées par le gouvernement ne suffisent pas. »
Après deux mois d’arrêt, les transports entre les régions sont autorisés.
Mais il faut maintenant ouvrir les frontières avant la Tabaski, revendique Serigne Sow, vendeur de moutons. « Les moutons viennent de Mauritanie, Mali ou Burkina Faso. Mais il y a des frontières qui ne sont pas encore ouvertes. Si cela continue, il y a un risque de manque », craint-il.
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